Sa petite histoire

Une table d’appoint ? Une table de chevet avec tiroir ? Un bout de canapé ? Ou simplement un tabouret ? J’adore ce genre de petit meuble versatile qui peut prendre plusieurs fonctions, selon l’endroit où il est installé. Il déménage tout le temps dans la maison, et donc on ne s’en lasse jamais.

Autre atout : son format sympa, il peut se loger partout et avec un tiroir apparent très décoratif, il est pratique, et apporte une touche exotique.

Mais d’où vient-il ? Pour sa petite histoire, j’avais repéré un petit bureau d’occasion chez un particulier, puis sur place j’apprends que l’ensemble du mobilier est à vendre : à la suite du décès du grand-oncle, l’appartement doit être vidé pour être reloué. La situation est étrange mais j’imagine que c’est la vie. La famille n’a pas forcément la place de tout garder. Emue, je repère alors ce petit tabouret, sous une pile de magazines, au milieu des cartons. C’est ainsi que j’ai adopté ou hérité de ce petit meuble. Et je me suis promis de lui donner une deuxième vie.

Assez d’émotion, ce n’est pas un chat abandonné, c’est un meuble, au travail !

Je commence, sans objectif précis. On verra bien après le ponçage ! Vérifions d’abord le bois. Et c’est une belle surprise, pour deux raisons :

– on voit apparaitre un bois de qualité avec un très beau veinage, juste un peu marqué sur le plateau, par un pot de fleurs sans doute. et les pièces de montage du piètement.

– on identifie les différentes pièces de bois, l’assemblage en tenons et mortaises (sans vis apparentes des meubles en kit).

Ensuite, en ponçant les pieds, évidemment je ne parviens pas à retirer la peinture incrustée dans les bas-reliefs sculptés. Mais voilà, ça fait un beau contraste, et beaucoup d’effet. Bien plus spectaculaire que la peinture overall. Ça y est, le projet se précise : il restera en bois apparent, avec une touche de peinture, qui reste à définir.

Toutefois, il y a aussi des mauvaises surprises : des petits trous par ci par là, et même une zone devenue spongieuse. Le signe de petites bêtes qui aiment le bois.

Pas de souci, on peut traiter avec un produit pour tuer les bestioles, à la seringue, trou par trou.

Pour la partie spongieuse, on peut appliquer une résine, à la seringue aussi, qui viendra combler le vide créé par les galeries des insectes, et ainsi redonner une rigidité au bois. Ce pansement sera visible, mais j’assume le coté rustique.

Pour le look final, je choisis de faire disparaitre le rouge, en appliquant une couche de primaire, puis une peinture claire, dans un ton rose très pale. C’est très neutre, et en accord avec le bois. Aussi, c’est une couleur qui ne jurera pas avec les quelques traces rouges qui pourraient rester de la peinture, aux angles rentrants par exemple ou incrustées dans les quelques marques plus difficiles à poncer.

C’est un travail de précision, au pinceau fin dans tous les bas-reliefs visibles sur les pieds avant et la façade du tiroir. Difficile de ne pas déborder, alors bien sûr, il faudra un dernier ponçage très fin pour retirer l’excédent de peinture. Avec une bonne musique, ça passe assez vite, c’est presque méditatif!

Et pour finir, une finition à la cire, pour le protéger et lui donner de l’éclat. Promesse tenue, une nouvelle vie peut commencer ! Bienvenu à la maison petit chat !

Vous avez adopté des meubles, de manière inattendue ? Vous les accueillez tel quels ou vous les soignez, les transformez ? Vous partez avec une idée précise ou vous laissez évoluer votre projet au fil des découvertes et du travail?